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Quels sont les nouveaux métiers de la tech en 2024 ?

Le secteur du numérique reste toujours dynamique sur le marché de l’emploi, certains métiers sont même en tension. D’après une étude de l’Institut Montaigne, 10 % des postes de la tech étaient non pourvus en 2022. De l’autre côté, le secteur enregistre une croissance de l’emploi de l’ordre de 6 % par an. Il n’est pas étonnant qu’il domine le classement des nouveaux métiers émergents.

Les évolutions technologiques redessinent constamment le paysage de l’emploi. Alors que certains métiers tendent à disparaître, d’autres apparaissent. Des organismes comme France Compétences dressent une liste de ces métiers émergents. Leur objectif : donner des informations pertinentes au public pour faciliter leur choix d’une formation ou d’une reconversion professionnelle. Sans surprise, les nouveaux métiers de la tech concernent majoritairement des secteurs porteurs et en évolution comme la cybersécurité. Voyons en détail ces métiers.

Ingénieur en numérisation des systèmes et processus de production

L’ingénieur en numérisation des systèmes et processus de production intervient dans la conception et la réalisation de projets au sein d’une industrie. Son objectif est de mettre en place une stratégie opérationnelle viable et durable. Son travail consiste aussi à étudier les impacts économiques et environnementaux d’un tel projet.

Un tel métier exige des compétences dans trois domaines spécifiques :

  • conception et réalisation de projets industriels,
  • numérisation,
  • stratégie d’opération durable.

Cet ingénieur peut construire sa carrière dans des secteurs variés : textile, automobile, agroalimentaire, énergie, etc.

Le métier exige un bagage scientifique solide. C’est pourquoi les recruteurs s’intéressent aux titulaires d’un bac +5 d’une école d’ingénieurs ainsi que les diplômés en physique, mathématiques ou encore en génie mécanique.

Quelques universités proposent un mastère spécialisé pour obtenir un diplôme d’ingénieur en numérisation des systèmes et processus de production.

Chargé de process numériques de production en plasturgie

Le chargé de process numériques de production en plasturgie fait partie des nouveaux métiers émergents. Il est né dans un contexte où la plasturgie est considérée comme un marché à forte valeur ajoutée. Le gouvernement favorise ainsi la relocalisation de ces entreprises performantes en France. En effet, cette matière est sollicitée dans plusieurs secteurs technologiques.

Le poste mobilise à la fois les compétences techniques et numériques. La principale mission du chargé de process numériques de production en plasturgie commence par la relocalisation de l’activité. Il met ensuite à profit ses compétences dans l’accompagnement des équipes sur le terrain et la gestion des données de production.

Sachant les responsabilités du métier, les recruteurs privilégient les profils ayant un diplôme de niveau bac +5 d’une école d’ingénieur. Néanmoins, les profils moins diplômés peuvent prétendre au poste à condition d’avoir une solide expérience dans l’industrie de la plasturgie.

Architecte internet des objets

Capteurs de maintenance prédictive, équipements électroménagers, robots, domotiques, accessoires personnels connectés, caméra de surveillance… Tous ces objets connectés collectent et transmettent des données stratégiques à un système numérique. Ces informations permettent par exemple d’automatiser un processus industriel.

L’architecte internet des objets (IoT) conçoit des architectures logicielles qui intègrent tous ces dispositifs connectés. Il veille à offrir une solution sécurisée et efficace pour chaque projet. Cela commence par l’identification des besoins de son employeur. Il procède ensuite à la conception de cartographies incluant les objets connectés.

Au-delà de la conception, l’architecte traite également les données générées par les IoT. La veille technologique se trouve aussi au cœur de son métier.

L’architecte IoT est un poste très exigeant. Il requiert des connaissances approfondies en big data, intelligence artificielle ou encore en cybersécurité. Il faut suivre une formation de niveau bac +4 ou 5 dans une école spécialisée en informatique, robotique ou électronique pour prétendre à ce poste. Des certifications professionnelles permettent d’enrichir ses compétences en la matière.

Programmeur jeux vidéo

Les programmeurs sont aujourd’hui considérés comme des développeurs. L’AFJV les considère comme des ingénieurs informatiques. Il intervient tout au long de la production d’un jeu. Dès la phase de préproduction, il étudie la faisabilité du projet en fonction du budget et des équipes.

Pendant la phase de développement, il doit trouver des solutions techniques pour laisser l’équipe artistique exprimer librement leur créativité. En postproduction, il collabore avec les testeurs pour le débogage du jeu.

Plus de la moitié des talents mobilisés dans le développement d’un jeu vidéo sont des programmeurs. Certains programmeurs développent une spécialisation pointue comme le jeu en réseau par exemple. D’autres sont experts dans la programmation basée sur l’Intelligence artificielle.

Un tel métier requiert une passion pour l’informatique et des connaissances approfondies en mathématiques. Il faut suivre un cursus informatique avec une spécialité en jeu vidéo pour maîtriser les logiciels de programmation et de création ainsi que les moteurs de jeu.

Directeur artistique 3D

Le jeu vidéo représente un secteur dynamique, que ce soit à l’échelle mondiale ou à l’échelle nationale. Le volume de recrutement reste stable d’après le baromètre 2023 réalisé par Gaming Campus et l’AFJV. Parmi les métiers qui recrutent les mieux valorisés, on retrouve le directeur artistique 3D.

Il dirige une équipe composée de game designer, web designer, graphistes, etc. Ses responsabilités s’étendent à la gestion de projet et à l’architecture 3D. En somme, il donne vie à l’aspect visuel du jeu grâce à son équipe.

Ce métier exige une solide formation académique dans le domaine des arts numériques, design graphique et animation. Les recruteurs demandent généralement un diplôme de niveau bac +3 ou +5.

Animateur eSport

En quelques années, l’e-sport est devenu une véritable discipline sportive très structurée avec des compétitions pour établir le classement des joueurs. Au-delà des joueurs, l’e-sport a fait naître de nouveaux métiers à l’instar des animateurs. Comme dans un match de football, ces passionnés véhiculent une énergie positive et divertissent les spectateurs au cours d’une compétition virtuelle.

Le métier est considéré comme émergent dans l’écosystème e-sport. L’animateur fait le lien entre le public et l’univers du sport électronique. Ses missions vont bien au-delà de la simple animation d’un évènement. Il est également chargé de l’organisation d’un tournoi. L’animateur est un acteur actif dans l’accompagnement d’une association ou dans la gestion d’un projet e-sport.  

Face à l’essor de l’e-sport, les écoles spécialisées en informatique ou en jeux vidéo proposent désormais des spécialisations en e-sport. L’expérience constitue un sérieux atout pour exercer le métier. Un débutant peut commencer par travailler au sein d’une association et participer à des tournois.

Développeur blockchain

D’après une étude menée par FFPB/PwC, la blockchain générera plus de 500 000 nouveaux emplois en France d’ici 2030. Par ailleurs, plus de la moitié des professionnels dans le domaine, soit 56%, n’ont pas suivi une formation de spécialisation.

Pourtant, la blockchain exige une connaissance pointue en développement, notamment en codage et en test.

La principale mission d’un développeur blockchain consiste à mettre en place une architecture blockchain. Le métier demande aussi des compétences approfondies en analyse des données et de la cryptographie. La résolution des bugs informatiques entre aussi sur sa fiche de poste.

Ce métier demande de solides formations en informatique. En effet, la blockchain exige la maîtrise des langages classiques comme JavaScript et Python et spécifiques comme Solidity. Le métier fait partie des mieux valorisés dans la tech avec un salaire moyen autour de 55 000 euros brut par an.

Responsable Green IT

Face aux enjeux climatiques, les solutions Green IT sont nombreuses et gagnent en popularité. L’objectif du Green IT est d’identifier des solutions numériques qui visent à réduire l’empreinte carbone et d’éviter l’effet de rebond.

Prenons l’exemple de la dématérialisation des process, elle était censée limiter la consommation de papier en entreprise et par conséquent ralentir la déforestation. Les études ont démontré que cela a provoqué l’effet inverse.

C’est là que le responsable Green IT intervient. Sa principale mission consiste à concevoir une solution qui vise à réduire l’empreinte écologique. Ensuite, il met en place des mesures pour optimiser l’utilisation des ressources, notamment en matière de consommation d’énergie. Enfin, le responsable Green IT endosse un rôle de formateur pour sensibiliser les utilisateurs aux pratiques responsables.

Une telle carrière demande au minimum un Bachelor en cybersécurité et gestion des systèmes d’information par exemple. Néanmoins, les titulaires d’un master en génie écologique ou un master en science et technologie de l’information bénéficient d’une meilleure visibilité sur le marché de l’emploi.   

OSINT Analyst

Le renseignement en sources ouvertes est une méthode utilisée dans différents domaines comme l’économie, plus récemment la cybersécurité.

Ce professionnel de la sécurité informatique se spécialise plutôt dans la collecte et l’analyse des données provenant de sources numériques ouvertes (Open Source Intelligence). L’OSINT Analyst est considéré comme un investigateur dans le domaine du numérique. Il explore toutes les ressources disponibles sur internet : blogs, forums, réseaux sociaux, etc. pour identifier les récentes mises à jour en matière de cyberattaques.

Une fois les données en sa possession, l’OSINT Analyst analyse ces données pour identifier les dernières tendances en matière de piratage. Il évalue ensuite les risques que cette méthode puisse être utilisée pour cibler son employeur.

Considéré comme un métier en tension, un Osinter débutant gagne en moyenne 3 500 euros brute par mois.

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