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Quels sont les différents types de formations accessibles post-bac ?

Une fois le bac en poche, la plupart des lycées choisissent la voie des études post-bac. Quelles formations post-bac choisir ? Que choisir entre une école ou une université ? Quelle filière intégrer ? Pour une décision éclairée, il est important de connaitre les différentes options qui s’offrent aux étudiants.

Depuis 2012, le taux de réussite au bac est supérieur à 80% en France. En 2024, les résultats étaient considérés comme « bons » par la ministre de l’Éducation nationale avec 85,5%, soit une hausse de 0,6 point par rapport à l’année précédente. Pour les admis, la prochaine étape consiste à choisir entre les types de formations post-bac. Cette étape est également un sujet de stress pour les étudiants, Parcoursup est même considéré comme plus important que le bac aux yeux de certains. Faisons un état des lieux des possibilités qui s’offrent aux étudiants post-bac.

Les formations courtes post-bac pour une entrée rapide dans le monde du travail

Les formations dites « courtes » présentent une durée de deux ou trois ans et ouvrent directement la porte à la vie professionnelle. Ce type de cursus cadre avec les réalités économiques, facilitant ainsi la recherche de travail. La formation courte est sanctionnée par deux types de diplômes :

Le BTS pour des études de 2 ans

Le BTS (brevet de technicien supérieur) enregistre chaque année plus de 262 000 inscriptions. Il se place ainsi derrière l’Université en matière de choix de formations chez les jeunes. D’après un rapport datant de 2019, près de 68% des inscrits choisissent de suivre leurs études dans un établissement public. Ce grand classique des études supérieures françaises comptait en 2021 près de 140 spécialités.

Le diplôme a été instauré par le décret du 26 février 1962 et remplace ainsi le titre de technicien supérieur breveté. Au fil du temps, le BTS a connu de nombreuses réformes. Avant 2019, le bac n’était pas obligatoire pour l’inscription. Depuis le décret du 21 mars 2019, la formation n’est plus accessible qu’aux titulaires de ce diplôme.

D’après une étude menée par le DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques), l’insertion professionnelle est plus facile pour les titulaires d’un BTS. En effet, 77% des diplômés trouvent un travail 6 mois après la sortie d’études.

La formation permet de prétendre à des postes de techniciens supérieurs ou de cadres intermédiaires sans faire de longues études.

L’avantage du BTS réside dans sa flexibilité. Après deux ans, l’étudiant peut faire le choix de la vie active ou des études supérieures. Il est à noter que les candidats dans les grandes écoles sont généralement titulaires d’un BTS, d’un DUT ou d’une licence.

Le BTS est un parcours connu pour ses difficultés, notamment dans les domaines de la finance, de l’ingénierie et de la santé. Ces filières exigent un plus grand volume de travail et de solides connaissances scientifiques. Face aux difficultés, l’étudiant doit s’armer de motivation pour réussir.

Le BUT pour des études de 3 ans

Le bachelor universitaire de technologie a été introduit en 2021 en tant que nouveau diplôme national. Il est proposé dans les instituts universitaires technologiques (IUT) et remplace le DUT (diplôme universitaire de technologie).

Cette formation de trois ans est accessible après le bac et permet d’obtenir 180 crédits, soit le grade de licence. Néanmoins, les étudiants obtiennent automatiquement le DUT au bout de deux ans et après avoir validé les 120 crédits.

L’objectif de la réforme est de mieux répondre aux réalités du marché du travail. Les entreprises valorisent davantage les candidats possédant un niveau bac +3. Les étudiants préfèrent alors poursuivre leurs études au lieu de s’arrêter au niveau bac +2.

Le BUT reprend les mêmes 24 spécialités du DUT. Par contre, on parle désormais de « mentions » et non plus de « spécialités ». De leur côté, les « options » portent le nom de « parcours ».

La formation est axée sur la pratique. Plus de 600 heures de cours sont destinées à la réalisation de projet. Les étudiants cumulent aussi entre 22 et 26 semaines de stage en entreprise. Par ailleurs, ils peuvent faire le choix de l’alternance dès la 2ème année pour faciliter l’insertion professionnelle. Cette méthode pédagogique favorise l’autonomie des étudiants ainsi que leur interdisciplinarité.

La validation du diplôme est basée sur le contrôle continu. Les devoirs et les différents projets permettent d’obtenir 30 crédits chaque semestre.

Les formations universitaires longues

Chaque année, près de 1,5 million de jeunes choisissent de suivre leurs études à l’université. La France abrite 83 établissements sur son territoire. Son plus grand avantage est son accessibilité à tous les bacheliers sans sélection. Pourtant, les offres de formations sont variées et débouchent sur des diplômes allant du bac +3 à bac +8.

Face aux profondes mutations de la société et aux évolutions technologiques, les universités ont réorganisé leurs cursus pour cadrer avec le système LMD. Certaines institutions ont même fusionné pour rayonner à l’international.

L’un des atouts de l’université est l’existence des passerelles entre les filières. Un titulaire du niveau licence par exemple peut s’inscrire dans une école de commerce. De même, un diplômé d’un Master peut suivre une formation en Mastère spécialisé dans une grande école.

Au niveau de l’insertion, les universités ont fourni beaucoup d’efforts dans la professionnalisation de leur cursus. Une enquête menée au niveau national révèle un taux d’insertion autour de 90% après 30 mois de fin des études.

Les formations universitaires s’articulent autour de trois étapes :

  • La licence est un cursus de trois ans dans des domaines comme la gestion, l’économie, les lettres, etc.
  • Le Master correspond à l’étape de l’approfondissement de la spécialisation. À l’issue des deux ans d’études, l’étudiant peut entrer directement dans la vie active ou préparer son doctorat.
  • Le doctorat est un cursus de trois ou quatre ans après le master. Il consiste à réaliser des travaux de recherche au sein du laboratoire de l’université et se conclut par la présentation d’une thèse.

Les grandes écoles pour des formations post-bac plus sélectives

Les grandes écoles désignent des établissements d’enseignement supérieur d’excellence en France. Ces institutions privées ou publiques existent depuis plus de 200 ans et sont spécialisées dans divers secteurs. On distingue ainsi les grandes écoles d’art, d’ingénieurs, d’architecture ou encore de management.

Elles restent néanmoins très sélectives. Les admissions peuvent se faire de trois manières :

  • classes préparatoires, dont sont issus 40% des étudiants ;
  • école post-bac pour 20% des étudiants, l’école propose une classe prépa intégrée ;
  • admissions parallèles pour les 40% restants titulaires d’un BTS, d’une DUT ou d’une licence.

Les frais de scolarité peuvent être élevés pour les institutions privées. Néanmoins, le diplôme délivré constitue un passeport pour l’emploi. Le taux d’insertion professionnel est de 90% dans les 6 mois et 100% au bout d’un an.

Bien que les offres de formations se soient diversifiées ces dernières années, le « programme grande école » se trouve au cœur de leur activité. La formation de trois ans est accessible après une classe préparatoire et permet d’obtenir un diplôme de niveau bac +5. Néanmoins, certaines écoles proposent des programmes post-bac grâce à une classe préparatoire intégrée.

La mobilité internationale fait partie du cursus proposé dans les grandes écoles. Cela consiste à participer à des stages ou des séjours académiques à l’étranger. D’autres établissements proposent même une année de césure.

Parcoursup : la plateforme destinée à l’orientation après le bac

Pour de nombreux étudiants, formuler ses vœux d’orientation sur Parcoursup constitue un parcours aussi stressant que le bac. La plateforme en ligne recense en 2024 près de 20 000 formations. Depuis 2023, elle s’est même dotée d’un moteur de recherche. Cette option permet de consulter les descriptions détaillées d’une formation et des conditions d’admission.

Pour la rentrée académique 2024 par exemple, les lycéens devaient formuler leurs vœux entre mi-janvier et mi-mars. Pour cela, il faut d’abord s’inscrire sur la plateforme. Un utilisateur a le droit de formuler 10 vœux en formation initiale et 10 autres en alternance.

Ils ont ensuite environ deux semaines pour compléter leur dossier et confirmer chaque vœu. C’est seulement à cette condition que la candidature est transmise aux établissements.

À partir du mois de juin, les étudiants reçoivent des réponses à leur candidature, à l’image du système américain. Il est important de répondre à chaque proposition d’admission dans les temps impartis.

Si un élève n’est pas satisfait de ses résultats d’admission, il a jusqu’au début du mois de septembre pour candidater à d’autres formations.

Sur Parcoursup, les étudiants ont le choix entre deux types de formations :

  • formation généraliste qui équivaut à de longues études organisées en deux cycles : l’acquisition des fondamentaux et l’apprentissage théorique en trois ans et la spécialisation en deux ans. Le programme grande école (PGE) fait partie de cette catégorie.
  • formation professionnalisante est davantage orientée vers la pratique. Elle est rythmée par les stages et l’alternance. C’est le cas par exemple du BUT, du Bachelor, du Master spécialisé ou encore du BTS.

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