Catégories
Formations

Qu’est-ce qu’un Master ?

Le choix de poursuivre leurs études jusqu’en Master garantit aux étudiants des débouchés certains. Ce diplôme permet d’acquérir une solide base théorique et d’obtenir une spécialisation pointue dans un domaine. Dans le secteur informatique par exemple, les recruteurs priorisent les profils à bac +5 d’après l’Onisep.

Le Master est un diplôme d’État de niveau bac +5 qui s’inscrit dans le système européen LMD. Il s’agit d’une formation de deux ans dispensée par les universités françaises. Si l’on s’appuie sur l’offre de formation disponible sur la plateforme MonMaster.gouv.fr, près de 8 000 parcours de Master sont proposés par les universités publiques et privées.

Quelles sont les formations tendance en Master ?

D’après le service statistique du ministère de l’Enseignement supérieur (SIES), 70% des candidats ont formulé leurs vœux dans les formations sous statut étudiant uniquement malgré la possibilité de l’alternance sur la plateforme Mon Master. 

Leur rapport révèle également une tendance très marquée des postulants femmes vers le domaine de la psychologie ou le domaine artistique. Par contre, les hommes sont majoritaires dans le domaine scientifique. Prenons l’Intelligence artificielle par exemple, ce domaine enregistre près de 80% de candidats masculins.

En 2023, le master MEEF (master de l’enseignement, l’éducation et la formation) enregistre le plus de candidatures sur la plateforme.

Le cursus Master s’organise en deux niveaux, à savoir le Master 1 et Master 2.

À quoi correspond le Master 1 ?

Le Master 1 correspond à la première année du cycle Master. Cette année n’est pas diplômante, mais permet quand même de valider 60 crédits ECTS, soit un total de 240 crédits, ce qui confère un niveau bac +4.

Ce type de formation est proposé par les universités ainsi que les grandes écoles d’ingénieurs et de commerce. Les établissements privés doivent obtenir une habilitation de l’État pour délivrer une telle formation.

Par ailleurs, le passage en Master 2 n’est pas toujours systématique. C’est pourquoi il est important de bien lire la fiche de formation avant l’entrée en M1.

Le rythme des cours devient moins soutenu par rapport aux années de licence. Le temps de formation est réparti entre les activités de recherche, la réalisation de projets et l’alternance ou les stages. Les cours de langues vivantes, notamment l’anglais, sont plus intensifs pour mieux préparer les étudiants au marché de l’emploi.

Sachant que le Master 1 n’aboutit pas à l’obtention d’un diplôme, il est rare que les étudiants intègrent le monde professionnel à la fin de l’année. Néanmoins, certains concours dans la fonction publique demandent un niveau bac +4. À ce stade, ils ont aussi la possibilité d’intégrer une école de commerce ou une autre école spécialisée à travers les admissions parallèles.

Et le Master 2 ?

Le Master 2 reste le meilleur choix pour les étudiants en M1. Ces derniers totalisent 300 crédits ECTS au bout de cette dernière année qui équivaut à un niveau bac +5. L’obtention de ce diplôme constitue un réel atout pour la vie professionnelle. Cette année est marquée par la rédaction d’un mémoire et d’une longue période de stage en entreprise.

Pour valider son diplôme, un étudiant en M2 à l’université doit réussir ses examens finaux chaque semestre, obtenir de bonnes notes pendant la soutenance de son mémoire. Dans les écoles, le processus est différent. La validation s’appuie sur le contrôle continu. Certaines imposent des examens finaux.

Comment faire la différence entre les formations de niveau bac +5 ?

Entre les nombreux labels et les différentes appellations, les étudiants peuvent se sentir perdus. Avant de faire son choix, il est important de faire la différence entre ces formations.

Quelles différences entre le Master de recherche et le Master professionnel ?

Depuis 2017, le choix entre un Master de recherche et professionnel intervient dès la première année. Même si les deux sont accessibles aux titulaires d’un niveau bac +3, on note quelques points de différences.

Le Master professionnel s’adresse aux étudiants qui souhaitent intégrer le monde professionnel une fois le diplôme obtenu. Ce type de cursus mise sur l’autonomie et la professionnalisation.

De son côté, le Master de recherche convient à ceux qui aspirent à un doctorat (bac +8). C’est la voie à prendre pour ceux qui souhaitent une carrière dans l’enseignement supérieur en tant que professeur ou maître de conférences. Cela n’empêche pas les titulaires de ce Master d’intégrer le monde du travail. Leur profil est très demandé dans le secteur privé et public.

Master et MBA sont-ils les mêmes diplômes ?

Le MBA (master of business administration) bénéficie d’une reconnaissance internationale. Néanmoins, cette appellation n’est pas encore réglementée en France. La vigilance est de mise au moment de choisir.

Le MBA était à l’origine réservé au domaine du management, gestion et marketing. Aujourd’hui, il est possible de s’inscrire en MBA informatique, MBA RH, etc. Le cursus se déroule sur un an et s’adresse aux étudiants qui ont déjà une expérience professionnelle. L’objectif du cursus est donc de booster une carrière existante grâce à la spécialisation.

D’autres MBA s’organisent sur deux ans et suivent le même schéma qu’un master. Il est à noter qu’ils ne bénéficient pas de la reconnaissance académique de l’État.

Master ou Mastère ?

Le Mastère n’est pas un diplôme d’État et est délivré par les écoles privées. Il peut bénéficier d’une reconnaissance du ministère du Travail au titre RNCP. La durée du cursus dépend des écoles. Certains mastères s’étendent sur deux ans après bac +3, d’autres sur trois ans après bac +2, voire quatre ans après bac +1.

Un Mastère propose souvent une spécialisation plus pointue qu’un Master, il vise directement le métier en question. C’est le cas par exemple du Mastère métavers et univers virtuels. De son côté, un Master se spécialise souvent dans une thématique comme les relations internationales, ce qui le rend plus large.

Les cours en Master sont souvent assurés à majorité par les enseignants-chercheurs, avec une petite part de professionnels en activité. Dans le Mastère, la tendance s’inverse avec une majorité d’intervenants professionnels.

Qu’en est-il du Master of Science (MSc) et du Mastère spécialisé ?

Le Master of Science ou MSc est un label instauré par le CGE (Conférence des Grandes Écoles). À sa création en 2002, l’objectif était d’offrir l’opportunité aux étudiants étrangers de suivre leurs études dans une école française. À l’inverse, le diplôme permet aux étudiants français d’aspirer à une carrière internationale.

Le cursus est composé de 450 heures de formation, soit environ trois semestres, mais les études peuvent durer jusqu’à trois ans dans certains parcours. La langue d’enseignement est généralement l’anglais.

De son côté, le Mastère spécialisé est un autre label CGE plus ancien puisqu’il a été créé en 1983. Son objectif était d’offrir aux entreprises des profils ayant une spécialisation plus pointue. Plus de 400 formations répondent à cette norme en France, dont la majorité provient des écoles d’ingénieurs.

Comment intégrer un Master en 2024 ?

L’État a mis en place la plateforme Mon Master pour centraliser toutes les candidatures en Master dans les universités. L’objectif était de simplifier la procédure pour les étudiants. En 2023, 209 300 candidats ont formulé leurs vœux sur la plateforme pour entrer en Master 1.

D’après les chiffres du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, chaque étudiant a candidaté en moyenne pour 9,3 formations, dont 1,2 en alternance. On constate également une prédominance des femmes sachant qu’elles représentent deux tiers des candidatures.

Près de 67% des postulants étaient titulaires d’une licence générale ou professionnelle. Par ailleurs, la majorité d’entre eux avaient entre 21 et 22 ans. Les disciplines qui enregistrent le plus de demandes d’admission sont les sciences humaines et sociales. Viennent ensuite l’économie et la gestion.

Quelles sont les étapes pour s’inscrire sur la plateforme ?

Il faut noter que la soumission de candidature sur Mon Master est réservée aux étudiants en troisième année de licence ou qui sont déjà titulaires de ce diplôme ou son équivalent. Les inscriptions respectent un calendrier très strict. Pour la rentrée universitaire 2024 par exemple, le dépôt de candidature s’effectue entre le 26 février et le 24 mars. Chaque postulant peut soumettre 15 candidatures en formation initiale et 15 autres en formation en alternance.

D’après le règlement, déposer des candidatures dans plusieurs parcours d’une même mention compte pour une seule candidature. Chaque université définit leur procédure de sélection des dossiers de candidatures. Certaines organisent des entretiens oraux, d’autres des concours. C’est pourquoi il est important de consulter régulièrement le compte sur la plateforme pour vérifier les convocations.

Au vu de sa récence, Mon Master ne centralise pas encore toutes les formations en Master. Si l’intérêt du candidat se porte sur ces formations, il doit donc se rapprocher directement de l’établissement pour connaître la procédure d’admission.

Quels débouchés pour un diplôme de niveau bac +5 ?

Malgré les incertitudes liées au contexte économique, le marché de l’emploi est florissant pour les diplômés de niveau bac +5 en France. D’après une étude menée par l’APEC en 2023, 88% des jeunes finissant leurs études à bac +5 en 2021 ont trouvé un emploi dans les 12 mois. D’après l’organisme, il s’agit d’un record depuis le lancement de cette enquête en 2017.

Dans le détail, près de sept diplômés sur dix ont décroché un CDI, tandis que près de la moitié ont directement bénéficié du statut cadre. Près de 83% d’entre eux ont été recrutés par des entreprises privées.

L’APEC a également analysé leur niveau de rémunération. Le salaire médian se situe à 32 000 euros brut par an avec d’importantes disparités entre les emplois cadres et non-cadres.

Par ailleurs, 58% des néodiplômés s’estiment satisfaits de leur emploi et donnent une note supérieure à 8 sur 10. Néanmoins, certains ont dû se contenter d’un travail qui ne correspondait pas à leur formation initiale et devaient faire des concessions. Ils étaient 25% à se trouver dans cette situation.

Bref, le rapport de l’APEC révèle une plus grande facilité à trouver de l’emploi pour les jeunes de niveau bac +5. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *